

Prix Goncourt du Premier Roman 2010
Ce livre est un petit bijou. Je voulais le lire depuis sa sortie en 2010 et j'en ai enfin eu l'occasion en janvier. J'en suis ressortie toute chamboulée. Pendant les jours ayant suivi ma lecture, mon cerveau tournait à plein régime et impossible de m'enlever le bouquin de la tête. Plus que l'histoire en elle-même – que je connaissais déjà -, c'est l'écriture et les digressions de l'auteur qui m'ont chamboulé. Ils parlent de ses recherches, de ses peurs et ses espoirs tout en racontant l'histoire en parallèle, faisant quelques sauts dans le temps et l'espace pour raconter certaines choses. Les chapitres sont courts mais intense, comme lorsqu'il raconte Babi Yar en Ukraine ou le massacre de Librice, conséquence directe de l'attentat contre Heydrich. Contrairement à beaucoup d'auteurs, il n'invente pas des dialogues ou des scènes inexistante – sauf pour certaines choses – et c'est une bonne chose. Il n'invente pas un caractère ou des paroles à des hommes qui ne peuvent plus se défendre. Par contre, il raconte les faits avec une telle intensité qu'on se rend compte qu'il n'y a pas besoin d'inventer pour raconter une telle histoire. Le courage de Jan Kubi¨ et Jozef Gabčik, l'horreur des actes de Reinhard Heydrich, la trahison de Čurda, on s'attache et on hait chaque personnage à sa juste valeur car rien n'est inventé, rien n'est ajouté par rapport à la vérité. On s'attache aux sept tchécoslovaques qui tiendront un siège de setp heures dans une église de Prague face à sept cent SS armés jusqu'au dents, on hait Karel Curda qui vends ses camarades contre de l'argent. J'ai appris énormément de choses sur cet attentat mais aussi sur les assassins, trop souvent oublié ou très peu montré lorsqu'on parle d'Heydrich.
J'ai cherché tout au fond de ma mémoire et je n'arrive pas à trouver quelles critique faire sur ce livre. Absolument rien ne m'a déplut, de la façon dont son découpés les chapitres à la façon de raconter et au style de l'auteur. Il est donc possible d'aimer un livre sans condition, sans « mais » à ajouter à la fin de ses phrases.
Qu'on aime ou qu'on déteste, on ne sort pas indemne de ce genre de lecture.

elisadirivombrosa, Posté le vendredi 08 mars 2013 05:39
Ah pourquoi pas, ce livre me tente bien.
Je serai curieuse de le lire. A ajouter à ma wish list!