

Allan Karlsson, chaussé de ses plus belles charentaises, a donc décidé de prendre la tangente. Et, une chose en entraînant une autre, notre fringant centenaire se retrouve à trimballer une valise contenant 50 millions de couronnes dérobée - presque par inadvertance - à un membre de gang. S'engage une cavale arthritique qui le conduira à un vieux cleptomane, un vendeur de saucisses surdiplômé et une éléphante nommée Sonja...
Premier roman nordique qui n'est pas un polar que je lis, je ne suis pas déçue. Ne connaissant pas l'auteur, je me suis fiée aux bonnes critiques que j'avais entendu pour me lancer à l'assaut de ce roman d'environ 500 pages. Je suis conquise, sincèrement. Coupé en deux, on suis en parallèle les péripéties d'Allan après qu'il ait sauté par la fenêtre de sa maison de retraite mais aussi, sa vie depuis sa naissance en 1905 à Yxhult jusqu'à son arrivée dans la-dite maison de retraite de Malmköping cent ans plus tard. La première partie, concernant sa fuite est tout bonnement géniale. Parti parce qu'il ne voulait pas fêter ses cent ans avec des gens qui l'énerve, il se retrouve au centre d'une enquête policière des plus loufoques entremêlant un éléphant nommé Sonja, des malfaiteurs et un vendeur de hot-dog sur-diplômé. Quant à la seconde partie, elle est tout aussi intéressante. En cent ans, il en aura fait des choses Allan. De Yxhult à Moscou, en passant pas Los Alamos ou Bali, il aura participé à tous les grands évènements qui ont peuplé le Xxè siècle. Ses rencontres avec des figures historiques telles que Kim Jong-Il sont à mourir de rire. Il est vrai, cependant, que certaines parties de l'histoire contiennent quelques longueurs mais rien d'insurmontable pour un lecteur moyen.
Tout le monde ne sera pas de mon avis mais j'adore Allan. Je le trouve très drôle à sa manière. En effet, il lui arrive toutes les emmerdes possibles, il manque de mourir plusieurs fois et pourtant, il continue son petit bout de chemin sans se soucier du danger. Le fait qu'il déteste la politique permet à l'histoire de ne pas se perdre en longueurs inintéressantes concernant le capitalisme ou le communisme. Un bon point pour l'auteur et le personnage. D'un autre côté, il lui arrive tellement d'embrouilles qu'il n'y a plus vraiment de suspense car dès qu'il fait quelque chose, tu le sens qu'il va lui arriver un truc débile mais ça ne m'a pas du tout gâché le plaisir de lire.
lola-n-16, Posté le mardi 30 octobre 2012 13:25
Un cadeau de fin d'année scolaire qui fût le bienvenu, tout comme les vacances : errance passionnante des personnages tous aussi fous et originaux les uns que les autres : du grand art littéraire pimenté d'humour !